Je ne sais pas pour vous, mais j’ai l’impression que chaque mois Google et les moteurs de recherche en général grignotent un peu plus de notre trafic organique. Les fameuses “zero click searches” – ces recherches qui donnent la réponse directement dans la SERP sans que l’utilisateur ait besoin de cliquer – ne sont plus l’exception. Elles sont devenues la norme.
Et forcément, la question se pose : que reste-t-il à nous, créateurs de contenu, quand les clics disparaissent ?
Le constat : un web qui se ferme
Pendant longtemps, on optimisait pour obtenir des positions, capter l’attention et générer du trafic. Aujourd’hui, même en première position, le trafic n’est plus garanti.
- Google affiche des featured snippets.
- Les PAA (People Also Ask) répondent directement aux questions.
- Et demain, les SGE (Search Generative Experience) ou ChatGPT donneront des réponses encore plus complètes.
L’utilisateur n’a plus besoin de venir sur notre site. Il a déjà sa réponse.
Le constat fait par une étude de SEMRUSH et DATOS est clair : En moyenne 34% des recherches ne génèrent plus de clics 👇

Alors, à quoi sert encore d’écrire ?
Je me suis posé la question franchement. Pourquoi continuer à investir du temps et de l’argent dans le contenu si une IA peut le résumer en une phrase et s’approprier la visibilité ?
La réponse que je me donne est simple : écrire ne sert pas seulement à capter du clic, mais à capter de l’autorité.
Même si l’utilisateur ne clique pas, le fait que ton contenu soit repris, cité ou considéré comme fiable par un moteur de recherche ou une IA, c’est déjà une victoire. Cela construit ton image de marque, ta légitimité, et ta crédibilité dans ton domaine.
Comment réagir face aux zero click searches ?
Je vois trois leviers principaux :
1. Optimiser pour l’extractabilité
Si une IA ou Google doit reprendre mon contenu, je veux qu’il le fasse en gardant ma marque visible. Ça passe par :
- Des réponses concises et structurées.
- Des FAQ, des tableaux, des listes claires.
- Du contenu sourcé, avec une vraie valeur ajoutée.
2. Miser sur la profondeur plutôt que la surface
Les requêtes simples sont déjà perdues. Si quelqu’un tape “Quelle est la capitale de l’Espagne ?”, je n’aurai jamais le clic. Mais sur des requêtes complexes comme “Comment structurer une stratégie SEO multi-pays sans cannibalisation ?”, là j’ai encore une carte à jouer.
3. Déplacer la bataille
Je ne crois plus au contenu SEO uniquement pour attirer sur mon site. Aujourd’hui, le contenu doit vivre partout :
- Dans les newsletters.
- Sur LinkedIn, X, YouTube.
- Et même intégré dans des produits (checklists, outils gratuits, rapports interactifs).
Changer sa manière de voir le contenu
SEO, pour la plupart ça veut dire ‘optimisation pour les moteurs de recherches’, mais ca devrait signifier ‘optimisation pour l’organique’.
Cela implique que les stratégies SEO et les stratégies de contenu ne peuvent plus se limiter à seulement le contenu d’une page, il faut voir plus loin.
Il y aura toujours besoin d’intermédiaire de confiance pour l’information, il faut simplement comprendre où ce sera le plus utile.
Ma conviction personnelle
La fin du trafic “facile” n’est pas la fin du SEO. C’est juste la fin d’un modèle où Google était le seul passage obligé.
Le futur, c’est un SEO élargi, qui ne se contente plus de chercher du clic, mais qui vise à capter l’attention, la confiance et l’autorité, quel que soit le canal.
Et peut-être qu’au fond, c’est une bonne nouvelle : ça nous oblige à produire du contenu qui mérite vraiment d’exister.
👉 Voilà mon point de vue : le “zero click” n’est pas une fatalité. C’est un appel à évoluer, à sortir du réflexe du trafic brut, et à penser en termes d’impact, d’image et d’autorité.