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JavaScript et SEO : 4 erreurs fatales qui vous font perdre des positions SEO (et les solutions !)

par | Oct 1, 2025 | SEO - Technique, AI SEO (Generative Engine Optimisation), SEO | 0 commentaires

JavaScript est devenu incontournable pour des sites modernes et interactifs. Mais mal maĂźtrisĂ©, il peut freiner l’indexation et le classement. Martin Splitt (Google) pointe trois erreurs frĂ©quentes. On les passe en revue
 avec des solutions concrĂštes.

Les problĂšmes de JS sont le travail d’un dĂ©veloppeur et pas d’un consultant SEO, cependant il est toujours intĂ©ressant d’avoir en tĂȘte les erreurs principales.

Voici les 4 problĂšme que je vois le plus souvent chez mes clients.

1) Le piÚge du rendu cÎté client (CSR) excessif

Avec le CSR, une grande partie du contenu est gĂ©nĂ©rĂ©e aprĂšs le chargement initial par JavaScript. C’est fluide pour l’utilisateur, mais plus complexe pour Googlebot qui doit exĂ©cuter le JS pour “voir” le contenu. Si le rendu est lourd ou lent, une partie de la page peut ne pas ĂȘtre indexĂ©e.

SymptÎmes fréquents :

  • Pages “vides” dans l’inspection d’URL de la search console
  • Pics d’exploration sans hausse d’indexation.
  • Contenu critique prĂ©sent dans le DOM final, mais absent dans le HTML initial.

Solutions :

  • SSR (Server-Side Rendering). Le serveur renvoie un HTML dĂ©jĂ  rempli. Googlebot reçoit tout de suite le contenu. Frameworks pratiques : Next.js, Nuxt, SvelteKit, Remix.
  • Rendu dynamique. Servez une version prĂ©-rendue aux bots (HTML statique) et la version JS complĂšte aux utilisateurs. Bon compromis si l’app est complexe.
  • PrĂ©rendering ciblĂ©. PrĂ©rendez uniquement les pages stratĂ©giques (catĂ©gories, fiches produits, hubs Ă©ditoriaux).

Bonnes pratiques express :

  • Prioriser le “critical content” dans le HTML initial (titre, H1, intro, liens).
  • Limiter l’hydratation aux zones interactives (islands/hydration progressive).
  • Mesurer le temps de rendu rĂ©el avec des logs serveur + l’API d’inspection d’URL.

2) Bloquer l’accùs aux ressources JavaScript essentielles

Un robots.txt trop restrictif peut empĂȘcher Googlebot d’accĂ©der aux fichiers JS/CSS nĂ©cessaires au rendu. Si les ressources sont bloquĂ©es, le moteur ne peut ni exĂ©cuter le rendu ni comprendre la page.

À vĂ©rifier :

  • Le dossier /assets/ (ou Ă©quivalent) est-il accessible aux bots ?
  • Des “Disallow” historiques bloquent-ils /static/, /scripts/, /dist/ ?

Solution simple :
Autoriser Googlebot à charger les ressources nécessaires. Exemple minimaliste :
User-agent: Googlebot
Allow: /*.js

Astuce pratique :

  • Utiliser le “Tester le fichier robots.txt” dans la Search Console.
  • ContrĂŽler les rĂ©ponses HTTP (200 attendu) sur les fichiers JS/CSS clĂ©s.

3) Les erreurs JavaScript qui sabotent le rendu

Conflits de scripts, erreurs de syntaxe, dépendances manquantes, polyfills absents
 autant de raisons pour lesquelles une page peut ne pas se rendre correctement cÎté bot comme cÎté utilisateur.

Comment les repérer :

  • Search Console (pages “IndexĂ©e, mais problĂšme” / “Anomalies d’exploration”).
  • DevTools (onglet Console) pour dĂ©celer les erreurs bloquantes en prod.
  • Logs serveur + monitoring RUM pour capturer les erreurs JS rĂ©elles.

Mesures correctives :

  • Corriger les erreurs bloquantes avant mise en prod (CI avec tests e2e).
  • Charger les polyfills uniquement si nĂ©cessaires (feature detection).
  • DĂ©dupliquer les scripts tiers, rĂ©duire le nombre de bundles, activer le code-splitting.
  • S’assurer de la compatibilitĂ© navigateur ciblĂ©e (browserslist, transpilation).

4) Scripts tiers & add-ons : le coĂ»t cachĂ© sur l’indexation et les positions

Widgets de chat, A/B testing, heatmaps, players vidĂ©o, ads, outils d’analytics, CMP (banniĂšres cookies)
 Autant d’intĂ©grations tierces qui injectent du JavaScript, souvent via un TMS (ex. GTM). C’est pratique, mais leur coĂ»t cĂŽtĂ© SEO est bien rĂ©el.

Pourquoi ça fait mal ?

  • Blocage du thread principal : scripts lourds (tracking, frameworks UI, A/B testing) crĂ©ent des long tasks (≄50 ms) qui retardent l’interactivitĂ© et le rendu. RĂ©sultat : INP, TBT et parfois LCP dĂ©gradĂ©s ⇒ moins de satisfaction utilisateur et signaux Core Web Vitals plus faibles.
  • Rendu diffĂ©rĂ© : si un script tiers est render-blocking (chargĂ© en <head> sans defer/async), le HTML s’affiche tard, et Googlebot peut “voir” moins ou plus tard, surtout sur des pages trĂšs dynamiques.
  • Brouillage du DOM : tests A/B, injecteurs de widgets, overlays de consentement qui masquent le contenu ou le dĂ©placent ⇒ CLS (cumulative layout shift) et parfois contenu critique “repoussĂ©â€ sous la ligne de flottaison.
  • Erreurs/indisponibilitĂ©s externes : un domaine tiers lent ou down peut geler le rendu, voire faire Ă©chouer des parties de page (et Googlebot est encore moins patient qu’un humain).
  • Balisage et liens : certains add-ons obfusquent des liens, réécrivent des balises, ou posent des attributs non souhaitĂ©s (nofollow, noindex via expĂ©riences) ⇒ signaux contradictoires.
  • CMP & consentement mal cĂąblĂ©s : si le contenu dĂ©pend d’un consentement ou si la banniĂšre bloque des Ă©lĂ©ments structuraux, Googlebot peut indexer une version appauvrie (ou un layout cassĂ©).

Ces erreurs sont visibles dans l’outil lighthouse de Google en mode inspecteur (f12) ou dans l’outil page speed insights.

Les add-ons les plus “à risque”

  • A/B testing client-side (flicker/FOUC, réécritures tardives).
  • Heatmaps/recordings (forte charge CPU sur pages longues).
  • Widgets de chat, social feeds, carrousels tierce partie (hydrations tardives).
  • Ad scripts & header bidding (requĂȘtes multiples, timers, iframes).
  • Players vidĂ©o externes (chargement massif + CSS/JS).
  • CMP/Cookies mal configurĂ©s (bloqueurs, overlays intrusifs).

Comment neutraliser l’impact nĂ©gatif du JS excessif ? (sans renoncer aux outils)

La checklist du développeur / Webmaster qui rÚgle 90% des problÚmes :

  • Gouvernance des tags : audit trimestriel, suppression des tags orphelins, versionning, ownership clair par Ă©quipe.
  • Charger intelligemment :
    • Mettre defer sur tout JS non critique ; Ă©viter le JS synchrone.
    • Lazy-load des widgets aprĂšs premiĂšre interaction ou au viewport (IntersectionObserver).
    • Resource Hints : preconnect/dns-prefetch vers les domaines tiers; fetchpriority="low" pour assets non critiques.
    • PrioritĂ© au HTML utile : le contenu SEO-clĂ© (H1, intro, liens internes) dans la rĂ©ponse serveur.
  • RĂ©duire la surface 3P : self-host des SDK stables quand c’est permis, ou utiliser des versions “lite” (ex. players/embeds lĂ©gers).
  • ExpĂ©riences cĂŽtĂ© serveur : prĂ©fĂ©rer A/B testing SSR (ou au moins antiblink/flicker via “server-assign + CSS guard”) plutĂŽt que de réécrire massivement le DOM en client.
  • Tag Manager clean :
    • DĂ©clencheurs Ă©vĂ©nementiels, pas “All Pages” par dĂ©faut.
    • Pas de chaĂźnes de Custom HTML qui chargent d’autres loaders.
    • Consent Mode bien cĂąblĂ© pour Ă©viter le rendu bloquĂ© par la CMP.
  • Encapsuler : widgets tiers en iframe sandbox quand possible pour isoler le coĂ»t CPU/CSS et Ă©viter les conflits.
  • Budgets de performance : fixer des gardes-fous (poids JS tiers, nb. de requĂȘtes, temps CPU max). Bloquer la mise en prod si budget dĂ©passĂ©.
  • Surveillance continue :
    • RUM (INP, LCP, CLS rĂ©els), alertes quand un domaine tiers explose.
    • Coverage & Performance (DevTools) pour repĂ©rer le code 3P non utilisĂ© et les long tasks.
    • Tests A/B de dĂ©sactivation temporaire des tiers pour mesurer le gain SEO/UX.

Un JavaScript “SEO-safe”

Évitez le CSR total sur les pages stratĂ©giques, laissez Googlebot accĂ©der Ă  vos ressources, et maintenez votre JS sans erreurs. En pratique : servez du HTML utile dĂšs la rĂ©ponse serveur, gardez vos assets accessibles, et surveillez vos erreurs et temps de rendu.

Checklist minute :

  • Le contenu clĂ© est-il prĂ©sent dans le HTML initial ?
  • Les fichiers JS/CSS essentiels sont-ils crawlables (200, non bloquĂ©s) ?
  • La console de prod est-elle exempte d’erreurs bloquantes ?
  • Avez-vous mesurĂ© l’indexation rĂ©elle (inspection d’URL, logs) ?

Un JS optimisĂ© amĂ©liore Ă  la fois l’expĂ©rience utilisateur et la visibilitĂ©. Faites un tour d’horizon de vos pages critiques et appliquez ces correctifs dĂšs aujourd’hui.

(Pour aller plus loin : auditer vos routes stratĂ©giques, dĂ©ployer SSR/rendu dynamique sur les gabarits prioritaires, mettre en place un monitoring d’erreurs JS et d’indexation.)

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